#33 Suzanne coud

17.11.18

Suzanne coud vers 1907
Permettons nous de pénétrer un peu plus dans l'intimité de Monsieur Eugène. Franchissons la porte de son domicile. Sans un bruit... chut... nous semblons être dans le salon de son appartement de la rue du Temple ou peut-être celui de l'avenue de la République car le couple a résidé aux deux endroits après leur mariage. 

Confortablement installée dans un fauteuil, Madame Eugène coud. Difficile de dire ce qu'elle coud d'ailleurs, peut-être reprise-t-elle ?  Il est un peu plus de 2 heures et demie de l'après-midi. Sur la cheminée en marbre trône la photographie d'un homme. Serait-ce le père de Suzanne, décédé alors qu'elle était âgée de tout juste quatre ans ? Ou ne serait-ce pas plutôt son beau-père, le père de Monsieur Eugène décédé en 1907 et donc probablement à l'époque de la photo. Cela pourrait expliquer la tenue de Suzanne. Toute de noire vêtue elle doit porter le deuil d'un proche. Pour le décès d'un beau-père, il convenait de porter le deuil pendant 18 mois ! dont 3 en demi-deuil. Cette photo aurait donc pu être prise entre le 9 août 1907 et le 9 février 1909.
En fait, le taux de mortalité étant élevé autrefois – l'espérance de vie était de 45 ans à peine – et compte-tenu des durées de deuil à observer, les gens étaient quasiment toujours en noir !

Suzanne, en femme de son temps porte le chignon haut. Celui-ci n'a cessé d'évoluer à travers les siècles : serré, écrasé, maintenu par un bandeau, petit, gros, haut, bas, bouclé, en échafaudage, dénoué, banane... chaque époque a eu son chignon. Vers 1890-1910 il se porte bien bouffant (on crêpait souvent le cheveu pour donner encore plus de volume), lâche, avec parfois des sortes de coques tout autour et surtout haut sur la tête. La partie supérieure tenue par des épingles était parfois appelée "pelote de laine". C'était pratique pour passer sous les chapeaux !


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1 commentaires

  1. Ben alors, c'est un peu court !
    Pas de commentaire sur la boîte à couture ?

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