#3 La statue de Victor Hugo

4.9.17

La statue de Victor Hugo (1902) Paris 16e
Même si nous supposions que cette scène s'était déroulée à Paris, il n’a pas été facile de la localiser. Cela n’a rien d’étonnant quand on sait que la statue au centre de l'image a depuis disparu : la partie en bronze a en effet été réquisitionnée sous l’occupation et fondue en 1943 pour produire des armes. Les bas-reliefs ont heureusement été sauvés et sont aujourd’hui partagés entre le musée des Beaux-Arts de Calais et Veules-les-Roses.

C’est suite à une souscription levée en 1885, et après six années de labeur que le sculpteur Louis-Ernest Barrias réalisa cette statue représentant Victor Hugo en exil sur les rochers de Guernesey, entouré de ses muses.

Nous sommes le 26 février 1902, jour de l’inauguration de la statue à l’occasion du centenaire de la naissance du grand homme. Il est environ 3 heures de l’après-midi et 3500 invités revêtus de leurs plus beaux habits – dont Monsieur Eugène a priori – se pressent pour assister à l’événement. Entre deux Marseillaises, deux discours sont prononcés, successivement par Émile Loubet - Président de la République - et par le Préfet de la Seine, tous deux entourés par la famille du poète.

Cette année-là, l’hugolâtrie battait encore son plein. La célébration du centenaire a fait l’objet d’un tas d’événements : de la très officielle cérémonie au Panthéon le matin même, à des concerts, galas, bals, déjeuners, illuminations, pièces de théâtre... Il est même donné un jour de congé à tous les écoliers pour l’occasion !

Aujourd’hui, en lieu et place de la statue, se trouve depuis 1964 une fontaine ; la place, située dans le 16e, se nomme toujours la Place Victor Hugo, et ce, depuis la mort d’Hugo car le poète vivait non loin de là. Avant 1885, la place se nommait “Rond-Point de la Plaine de Passy”.

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1 commentaires

  1. Que du beau monde ! Oui, la photo est en noir et blanc mais on peu aisément supposer que les habits étaient aussi en noir et blanc... Pauvres femmes corsetées... pauvres hommes dont la moustache devait être impec !
    Bon ! A part la mode j'en apprends des choses sur ce Victor Hugo dont on récitait les poèmes à l'école : Mon père ce héros au sourire si doux...Lorsque l'enfant parait...Ô temps ! suspend ton vol...Oh combien de marins...et Jean Valjean et Quasimodo...
    Très intéressant ce blog. On en redemande !
    Mamoni

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